Les infections en urologie
Elles regroupent des tableaux cliniques de symptomatologie et de gravité très variables, en fonction du terrain et du site atteint sur l’arbre urinaire.
On distingue les infections urinaires simples/à risque de complication/graves et les infections urinaires masculines.
Sur le plan bactériologique Escherichia coli est au premier rang avec 60 à 80 % des germes identifiés, toutes formes cliniques confondues.
Chez la femme
La cystite simple et compliquée :
La cystite aigue chez la femme jeune est classique, et se définit par une infection bactérienne des urines responsable de brûlures mictionnelles, douleurs pelviennes et de mictions fréquentes mais sans fièvre. Un traitement antibiotique minute permet une guérison rapide. Des règles simples d’hygiène permettent d’éviter bon nombre de récidives. Une grande majorité des femmes vont faire au moins une cystite dans leur vie. Lorsque les cystites se répètent plus de 4 fois dans l’année ou résistent au traitement, un avis auprès votre urologue est souhaitable. L’examen bactériologique des urines (ECBU) est l’examen clé pour une prise en charge efficace d’une telle situation. Après examen clinique, d’autres examens (cystoscopie, echographie pelvienne, scanner abdomino pelvien) pourront être prescrits afin de préciser la cause des cystites à repetition et ainsi adopter le traitement adequate.
La pyélonéphrite
La pyélonéphrite aigue de la femme jeune est relativement fréquente et est souvent la conséquence d’une cystite aigue négligée. Elle se manifeste par des signes de cystite, de la fièvre à plus de 38,5°C, des douleurs de la fosse lombaire. Un traitement antibiotique est indiqué juste après avoir réalisé un ECBU. Une échographie rénale à la recherche d’une dilatation des cavités pyélocalicielles doit être réalisée dans les 24 heures et si besoin un drainage des cavités rénales doit être réalisé en plus d’une antibiothérapie intra veineuse à large spectre.
Si la pyélonéphrite reste une infection grave à risque de complications d’abcès rénal, de septicémie voire de choc septique, une prise en charge rapide permet une guérison avec récupération complète du rein dans la majorité des cas.
Prévention et traitement
Le respect de règles d’hygiène simples permet de réduire considérablement le risque d’infection urinaire basse (=cystite) ou haute (=pyélonéphrite) :Bien s’hydrater ( 2 litre par 24 h réparti dans la journée), éviter la constipation, ne pas se retenir trop longtemps en cas d’envie d’uriner, faire une toilette intime avec un savon à pH neutre une à deux fois par jour, s’essuyer après être aller à la selle d’avant en arrière et non pas l’inverse, ne pas porter de sous vêtements en synthétique mais plutôt en coton, pas de vêtements trop serrés qui favorisent la macération, et enfin aller uriner après un rapport sexuel sont les bases de la prévention des infections urinaires.
Chez l’homme
L’urétrite
Elle se manifeste par des brûlures lors des mictions, parfois un écoulement purulent ou translucide au niveau de l’urètre et surviennent après un rapport sexuel non protégé. Les germes les plus fréquemment retrouvés sont Chlamydia, Gonocoque, Trichomonas. Le traitement antibiotique doit être prescrit aux deux partenaires sexuels et sera adapté en fonction du germe retrouvable sur un prélèvement urétral ou sur un ECBU. Les sérologies des autres infections sexuellement transmissibles comme l’hépatite B et C et le VIH seront vérifiées.
L’orchyépididymite et l’orchite
L’orchyépididymite est une infection bactérienne qui touche l’homme jeune (Maladie Sexuellement Transmissible le plus souvent) et le sujet plus âgé (germes urinaires), qui se présente comme une douleur parfois brutale du testicule avec un œdème, une rougeur de l’épididyme. La torsion du testicule, en est le principal diagnostic différentiel. Le traitement se fera donc par une antibiothérapie adaptée selon le contexte et la gravité de l’infection, du repos et une suspension testiculaire. La complication d’une telle infection est l’abcédation, avec rarement une fonte purulente du testicule.
La prostatite aigue et chronique
La prostatite aigue se définit par une infection de la prostate, avec des signes d’irritation urinaire, de la fièvre souvent supérieure à 39°C et des frissons. Elle peut s’accompagner de dysurie voire de rétention aigue d’urines qui nécessite la pose d’un cathéter dans la vessie à travers la peau du pelvis (cathéter sus pubien). Le traitement antibiotique est la règle.
La prostatite chronique est plus difficile et se traduit cliniquement par un florilège de signes type pollakiurie, dysurie intermittente, douleurs urétrales, douleurs périnéales surtout en position assise. Les examens biologiques et radiologiques sont peu contributifs. Des traitements d’épreuves sont souvent proposés afin de soulager le ou les symptômes, mais il n’existe pas à proprement parler de traitement étiologique bien défini.
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